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Week ending February 25, 2012
2002, alors que les discussions se poursuivent à Sun City, Radio Okapi lance ses premiers programmes. Cette radio naissante a pour but d’accompagner le processus de paix et de reconstruction. Ce qui à l’origine n’est encore qu’une intention deviendra au fil des années le projet le plus ambitieux jamais entrepris par les Nations Unies et la Fondation Hirondelle.
Pour la Fondation Hirondelle, cette radio en RDC est un retour aux sources. A l’origine trois journalistes suisses, Jean Marie Etter, Philippe Dahinden et François Gross, marqués par la tragédie Rwandaise, se convainquent de faire quelque chose. Printemps 1994, Philippe Dahinden, membre de Reporter sans frontières est l’un des premiers à mesurer l’ampleur du génocide : « on ne peut pas tout simplement revenir chez soi après et passer à autre chose… Il faut faire quelque chose! ». On lui demande « quoi ?» il répond « une radio ».
« On a essayé, en se disant que les médecins savent mettre leurs compétences au service d’une cause. Nous, nous sommes journalistes, notre compétence radio, on va la mettre au service des autres, par compassion, par solidarité ». En 1995 la Fondation Hirondelle créée ainsi son premier projet, Radio Agatashya (Radio Hirondelle).
Quelques années plus tard, avec le lancement de Radio Okapi en 2002, les Nations Unies et la Fondation Hirondelle se retrouvent une nouvelle fois dans la même volonté commune de défendre l’article 19 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme en RDC :
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
Radio Okapi : les résultats
Plus de 21 millions d’auditeurs réguliers écoutent au moins une fois par semaine Radio Okapi. A Kinshasa un habitant sur 3 écoute Radio Okapi (sondage SOFRES Africascope 2011).
Au total, à travers la RDC, ils sont plus de 14 millions chaque jour à suivre ses programmes. La Radio de la Paix est le premier média de la RDC. Il est devenu en 10 ans le média de référence à Kinshasa et dans la majorité des villes du pays Les résultats du sondage d'audience réalisé en novembre 2011 par l'Institut IMMAR confirment les performances de Radio Okapi. Cet institut de sondage indépendant, basé en France mais spécialisé sur l'Afrique, a mesuré, comme les années précédentes, l’audience de Radio Okapi dans un panel de 6 grandes villes de la RDC. Celles-ci sont représentatives de l’écoute générale de la radio et donnent une idée assez précise du paysage radiophonique du pays.
Radio Okapi confirme son statut de leader des radios en RDC, dans un paysage médiatique fortement concurrentiel et chaotique, avec les audiences cumulées veille suivantes :
· 41 % à Lubumbashi
· 30 % à Bukavu
· 31 % à Kisangani
· 38 % à Matadi
· 39 % à Goma
· 43 % à Mbuji-Mayi
Comme l'écrit IMMAR dans ses analyses, les audiences de Radio Okapi se construisent autour de rendez-vous précis, les principaux étant les journaux du matin et Dialogue entre Congolais le soir.
En offrant de l’information crédible et impartiale Radio Okapi contribue à la reconstruction, au maintien de la paix et à l’édification d’une société citoyenne. La liberté d’expression est un droit fondamental. Priver les individus de ce droit porte une atteinte grave à leur dignité
La ligne éditoriale de Radio Okapi
La ligne éditoriale de Radio Okapi est fondée sur le respect des règles professionnelles et l’indépendance de la rédaction. Elle s’appuie aussi sur la vérification des sources, la rigueur professionnelle et l’altérité des points de vue. L’offre éditoriale privilégie les faits au plus près sans subjectivité, et en établissant une distinction entre faits et commentaires.
Radio Okapi a développé depuis 10 ans une offre éditoriale fondée sur le traitement de l’actualité dans ses tranches d’informations (matinale, mi-journée et fin de journée) et ses magazines (Dialogue entre Congolais, Okapi Service, Parole aux auditeurs). Ces fenêtres permettent de donner aux auditeurs de la radio des informations factuelles mais aussi des séquences pour mieux comprendre les enjeux de l’actualité au quotidien sur le plan politique (DEC), sociétal (Okapi Service) culturel (Métissage). A ces rendez vous qui ont fait la notoriété de Radio Okapi, la station offre des émissions interactives notamment « parole aux auditeurs » qui permet à ceux qui écoutent la station de réagir à l’actualité et aux problèmes de société.
Ce parti pris de constituer un forum citoyen ne se limite pas à cette émission. Elle constitue aussi l’épine dorsale d’Okapi Service, ce rendez-vous au service aux auditeurs.
L’offre éditoriale de radio Okapi veille aussi à la présence sur l’antenne des langues nationales ainsi qu’à l’information de proximité. Ainsi trois fois par jour (matin, midi et fin d’après midi) la rédaction propose des rendez vous en langues nationales qui mobilisent notamment les journalistes des stations locales sur ce qui fait l’actualité en province. Cette proximité avec l’actualité est essentielle dans le travail de la rédaction tout comme la multiplication des chroniques (revue de presse locale et africaine, information internationale, économie, sport, développement durable, initiative, santé, emploi…) qui complètent les journaux.
Radio Okapi un réseau de radios locales et de radios partenaires
Radio Okapi possède 11 bureaux en province dont 8 décrochages régionaux. Radio Okapi offre tous les jours en fin de journée une heure d’informations consacrées à la province. Cette heure composée de journaux en français et en langues nationales est complétée par des magazines et des interviews sur l’actualité. L’éclairage local est un élément essentiel de l’offre de programme de Radio Okapi.
L’information de proximité c’est aussi le réseau des radios partenaires de Radio Okapi. Aujourd’hui une partie des programmes de Radio Okapi sont repris quotidiennement par une trentaine de radio associatives partenaires, dans toutes les régions de RDC et notamment les plus enclavées.
Depuis la fin de l’année dernière, la station a renforcé son maillage en région en lançant un réseau composé d’une cinquantaine de correspondants. Les informations fournies par ce réseau contribuent désormais au contenu de toutes les éditions diffusées sur Radio Okapi.
Radio Okapi en chiffres
700 heures diffusées par an de journaux d'information en français et en langues nationales.
600 heures par an d’émissions interactives et de service à la population
400 heures par an d'émissions sur la bonne gouvernance et de débat citoyen
300 heures par an d'émissions pour les jeunes
250 heures par an d'émissions dédiées aux femmes
35 émetteurs dans tout le pays
Deux heures de programmes en onde courtes matin et soir
1 million de visites par mois sur le site web radiookapi.net.
Processus électoral
La contagion démocratique est intimement liée à l’histoire des Nations Unies. Les élections représentent pour beaucoup de régions du monde la clé de décisions importantes pour l’avenir des peuples et des nations. Elles sont la voie qui initie et installe les conditions de la démocratie. Elles sont aussi le marqueur du processus qui repousse plus loin les frontières des affrontements et des intolérances pour installer le cercle vertueux du dialogue et de la paix. Radio Okapi, comme en 2006, a joué un rôle essentiel dans le processus électoral de 2011.
Une enquête commandée par la station à l’Institut IMMAR a permis de mesurer le feed-back concernant la couverture du processus électoral par Radio Okapi. Selon ce sondage Radio Okapi a été jugée - très largement - comme étant la radio la plus crédible pour l'information diffusée sur le processus électoral, dans toutes les villes : ainsi, par exemple, 89 % des personnes interrogées à Mbuji-Mayi ont estimé les informations de Radio Okapi sur le processus électoral "très crédibles" (70%) ou "plutôt crédibles" (19%), des taux de satisfaction plaçant Radio Okapi largement devant toutes les autres stations nationales ou internationales diffusées dans la ville... des retours très positifs sur l'impact des programmes d'éducation civique diffusés par RO ont également été enregistrés. Ainsi à la question "les messages d'éducation civique diffusés par Radio Okapi vous incitent-ils à aller voter aux prochaines élections ?", entre 68 et 90 % des personnes ont répondu "oui sûrement" ou "oui peut-être" contre 7 % seulement de "non" en moyenne dans ces villes !
10 ans et maintenant
Radio Okapi n’est pas uniquement un instrument au service d’une cause noble etimpérieuse. C’est un supplément d’humanité dans un monde marqué par les épreuves de l’histoire. C’est aussi une formidable profession de foi en l’avenir et dans la construction de « l’être ensemble ». Peut-on imaginer les dix dernières années en RDC sans Radio Okapi? Où en seraient les repères du Vrai et de la Vérité. Où en seraient les valeurs qui fondent les droits humains. Que serait aujourd’hui la charte élaborée il y a presque soixante ans qui a rendu l’espoir à ceux qui sont bâillonnés. Que serait le dialogueinter congolais.
Cette année des 10 ans est l’occasion pour Radio Okapi de mesurer le chemin parcouru et surtout d’évaluer celui qui reste à explorer. La radio a grandi. Les hésitations des débuts ont nourri l’apprentissage, puis les savoir -faire qui permettent aujourd’hui à Radio Okapi de présenter une offre originale et indispensable dans le paysage médiatique de la RDC mais aussi bien au-delà, grâce à internet. Comment doivent évoluer aujourd’hui les programmes, comment la « voix de tous », sans renier ce qui fait son âme, doit faire entendre à l’avenir sa différence dans un environnement médiatique qui se professionnalise et qui questionne les équilibres actuels. En attendant les fruits de cette maïeutique, la radio doit répondre aux attentes des auditeurs tous les matins et dans toutes les régions du Congo. L’avenir de Radio Okapi appartient d’abord à ceux qui l’écoutent, à la volonté des autorités de ce pays à vouloir faire vivre ce projet, aux bailleurs et bien sûr aux capacités de la station à générer les moyens de sa pérennisation. Signe des temps qui changent, ces derniers mois les programmes de Radio Okapi se sont ouverts à la communication institutionnelle. C’est le développement des ressources propres ainsi qu’une gestion intégralement assumée par l’équipe nationale qui assureront l’avenir de la Radio de la Paix.
Mourir pour Radio Okapi
La parole est la seule arme des journalistes contre la haine, la violence et l’arbitraire. La responsabilité de ceux qui ont choisi de témoigner pour les autres, les sans voix, est accablante, les risques qu’ils encourent sont incommensurables. A Bukavu, Serge Maheshe et Didace Namujimbo ont payé de leur vie leur engagement au service de Radio Okapi. Le traitement judicaire de leurs assassinats n’a pas permis de savoir pourquoi on leur a ôté la vie et qui a décidé de le faire. L’impunité des assassins n’est pas envisageable et la vie d’un journaliste est le bien le plus précieux qu’il faut défendre. Malgré ces drames, Radio Okapi ne s’est pas tue. Régulièrement les journalistes et les personnels de la radio sont menacés. Le souvenir de Serge Maheshe et de Didace Namujimbo symboliseront à jamais le souffle de la Radio de la Paix.
Welcoming Commissioner Karel De Gucht’s clarification today about what ACTA (the controversial Anti-Counterfeiting Trade Agreement) is and is not, Angela Mills Wade, Executive Director of the European Publishers Council (EPC) said, "The EPC welcomes the European Commission’s decision to refer the ACTA Treaty to the Court of Justice. Although this will inevitably lead to a delay in the ratification process, we are confident that the Court will uphold the legality of ACTA’s provisions.”
Furthermore Wade Mills highlighted the clear statements from the Commission in the wake of unprecedented rumour and misinformation that “ACTA will not censor websites or shut them down; ACTA will not hinder freedom of the internet or freedom of speech. ACTA will change nothing about how we use the internet and social websites today since it does not introduce any new rules. ACTA only helps to enforce what is already law today.”
The EPC has been proactive in putting the record straight that ACTA is a balanced and reasonable treaty that fully respects fundamental rights without changing any part of any EU law. It simply establishes common procedures for dealing with IPR infringements across countries accounting for 50% of world trade. Contrary to aggressive anti-business lobbying, ACTA will have a positive impact on protecting Europe’s industries, jobs and people.
Mills Wade added: “Failure to ratify ACTA would jeopardise the future of secure copyright protection at EU level just at the moment when the European Commission is about to review the copyright directive.”
Earlier this month, the EPC together with other IPR sectors co-signed important letters that were sent to MEPs, national Ministers and the European Commission expressing support for ACTA, calling for a calm and reasoned assessment of the facts rather than taking decisions on the basis of hysterical misinformation. Letters available on request.
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